Les Ornikalpeks de Noël 4/5
Le soir de Noël, Victor est on ne peut plus nerveux. Demain, il devra ramener les ornikalpeks à Lamia et il ne sait pas du tout comment faire. Vu qu’elles sont maintenant grandes comme des cockers, il a bien pensé les tenir en laisse tout le long du trajet mais ce ne serait pas très discret. D’un autre côté, Victor pourrait sortir du garage à dos d’éléphant avec une sono à fond sur le dos, pas sûr que ses parents remarquent quelque chose.
En attendant, il doit passer l’épreuve du réveillon en famille le plus pénible du monde. D’ordinaire, ses parents ne parlent que de travail à table. Là, c’est la veille de noël, ils ne parlent que de travail mais il y a de la dinde au menu. Et le père de Victor a réussi à résister à sa désagréable habitude d’emmener son ordinateur à table. Résultat, au lieu de rester tout le repas les yeux rivés sur son écran, il se lève toutes les deux minutes pour aller dans son bureau. Normalement, c’est le genre de choses qui dépriment profondément Victor mais pour le moment, il a d’autres chats à fouetter. Enfin… des belettes à maitriser. En entendant l’agitation dans sa chambre au dessus de la salle à manger, il sent les vagues de stress lui monter jusqu’aux tempes. Lorsque sa mère en vient à s’interroger sur l’origine de ce tintamarre, Victor a l’heureux réflexe de répondre du tac au tac qu’il a oublié d’éteindre sa console de jeux.
Mais il n’est pas au bout de ses peines puisqu’au moment où il déguste son délicieux dessert de fête (un yaourt nature, comme tous les soirs, mais avec un peu de cannelle quand même puisque c’est noël !), plus aucun bruit. Le stressomètre de Victor n’est pas loin d’exploser. Remarquant enfin la mine déconfite de leur fils, les deux parents lui proposent, exceptionnellement, d’ouvrir ses cadeaux dès ce soir. Le garçon refuse, prétextant qu’il est très fatigué et qu’il préfère monter se coucher pour être en pleine forme demain. Surpris, le couple voit alors Victor monter quatre à quatre les escaliers menant à sa chambre.
Lorsqu’il ouvre la porte, c’est la catastrophique catastrophe : la fenêtre est grande ouverte et les ornikalpeks ont disparu. Ni une ni deux et sans que ses parents, à nouveau hypnotisés par leurs écrans respectifs, ne le remarque, Victor enfile son manteau, prend sa lampe torche et part à leur poursuite dans la forêt. Il faut absolument qu’il les retrouve avant que le jour se lève sinon ou Lamia sera très déçue et ne lui fera plus jamais confiance. Pas question pour Victor de perdre sa seule amie des vacances !
Suite et fin... demain !
English version coming soon.
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